Le président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane forment un « triangle du mal » qui est à l’origine de tous les maux de la région. Mais, a noté le secrétaire général adjoint du Hezbollah, tous les trois ont essuyé des revers importants.
Le cheikh Naïm Qassem, secrétaire général adjoint du Hezbollah, s’est félicité ce samedi de la victoire de la Résistance au terme des affrontements de la semaine passée dans la bande de Gaza : « C’est une grande victoire des Palestiniens face à Israël. Ils ont contraint le régime à stopper ses attaques et ont érodé son pouvoir de dissuasion. Cela montre notre force et notre volonté de recouvrer tous nos droits. »
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Au sujet de la nouvelle vague de normalisation des relations avec Israël qui touche les pays arabes du golfe Persique, le cheikh Issa Qassem a fait remarquer que « ces monarchies se moquent de la Palestine et de la justice ; ce qui les intéresse, c’est de tout faire pour préserver leurs trônes avec les moyens du bord, à savoir l’argent, le pétrole et leur asservissement [aux grandes puissances occidentales]. Ils se trompent s’ils croient pouvoir garantir leur avenir de cette manière. Que sont devenus Hosni Mubarak, Muammar Khadafi et Zine el-Abidine Ben Ali ? Ils ont été renversés l’un après l’autre, en Égypte, en Libye et en Tunisie ».
« Le président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane forment un “triangle du mal” qui est à l’origine de tous les maux de la région. Regardez l’état dans lequel ils ont mis le monde ! Mais grâce à Dieu, tous les trois ont essuyé des revers importants », a-t-il souligné.
Ben Salmane a perdu au Yémen bien qu’il ait conduit 12 millions de personnes à la famine. L’affaire Khashoggi, dont il a tenu les rênes, n’a pas été non plus à son avantage. Par ailleurs, les sanctions économiques contre l’Iran ont contraint Donald Trump à repenser sa politique et à faire des concessions. Grâce à la persévérance de la nation iranienne et à la sagesse de son Leader, l'Ayatollah Ali Khamenei, certaines de ces mesures sont tombées à l’eau. Le mythe de l’invulnérabilité de l’administration américaine en a pâti.
Quant à Netanyahu, sa cote de popularité est en baisse ; les Israéliens ne lui pardonnent pas son retrait de Gaza et son consentement à un cessez-le-feu avec la médiation de l'Égypte.
« Les trois axes du triangle du mal sont sérieusement endommagés. Et ça ne fait que commencer. C’est l’axe de la Résistance qui triomphera de cette épreuve », a indiqué le cheikh Qassem.
Il a aussi évoqué le report de la formation du gouvernement libanais, dont le Premier ministre Saad Hariri est en charge. « Le problème et sa solution sont entre ses mains. Il pourrait faire entrer en vigueur une loi selon laquelle chaque faction politique ayant remporté les législatives devra être représentée par un député. Si un ministère était attribué aux députés sunnites pro-8 Mars, alors le problème serait résolu », a-t-il expliqué.